Conférence débat (Haute Vienne)

Publié le 13/10/2016 Conférence débat (Haute Vienne)


Le Comité de la Haute-Vienne des Médaillés de la Jeunesse des Sports et de l’Engagement Associatif en collaboration avec le Pôle Universitaire de Psychiatrie de l’Enfance et de l’Adolescent du Centre Hospitalier Esquirol de Limoges organisaient le 13 octobre une conférence-débat.

Après le mot de bienvenu prononcé par le président du comité, Noël Karaquillo, Marie-Laure Férial, présidente de la commission Sport santé du CDOS (comité départemental Olympique et Sportif) introduisait le débat.

Le docteur Jean-François Roche, médecin psychiatre d’enfants et d’adolescents prenant la parole à son tour fixait le cadre de la conférence; “nous ne souhaitons pas nous attarder sur les cas extrême de maltraitance mais notre propos sera plutôt d’évoquer les phénomènes mineurs et banaux de “maltraitance quotidienne” involontaire qui à la fois peuvent influer de manière importante sur un enfant ou un adolescent et peuvent être facilement évités par des réponses simples.”

Répondant aux questions de la salle le docteur Roche montrait que la maltraitance évoquée dans la pratique sportive se retrouve à l’identique dans d’autres activités (scolaires par exemple).
Les origines souvent diverses - automaltraitance, maltraitance par les pairs ou maltraitance par les adultes (parents et encadrements).
Un peu plus tard dans la soirée, répondant à un interlocuteur qui s’interroge:  “mais comment reconnaître qu’un enfant ou un adolescent subit une maltraitance?”. L’orateur répond : “certains comportements sont très manifestes (inhibition, timidité, isolement, opposition, turbulence, absentéisme...), d’autres sont moins directement perceptibles (tristesse, perte de l’estime de soi, fluctuation de l’humeur...), parfois certains empruntent la voie de symptômes du corps (trouble du sommeil, de l’alimentation,...).

Cependant le docteur Jean-François Roche invite les intervenants à une prudence raisonnée :
 “les signes ressentit ne sont pas des éléments de certitude ni des éléments de causalité ce sont des signes d’alerte à rapporter à l’enfant lui-même et aux événements survenant dans ses milieux de vie. ils doivent attirer l’attention des adultes (parents, encadrants, entraîneurs) pour envisager les réponses nécessaires.”

Pour lui, la première aide attendue par l’enfant ou l'adolescent étant de se savoir reconnu dans sa difficulté.
Cette conférence-débat si elle s’adresse  en premier aux jeunes sportifs, aux entraîneurs, aux éducateurs, aux dirigeants, elle concerne également tous les intervenants et bénévoles du milieu associatif.

L’intérêt suscité par cette première conférence qui s’est déroulée à la Maison des sports de Beaublanc a été tel que les organisateurs vont désormais s’employer à la renouveler dans d’autres sites et communes du département.

Daniel Sabourdy

Conférence débat (Haute Vienne)